Last Action Hero ou les héros désacralisés

La publicité fait depuis longtemps partie intégrante de l’industrie cinématographique. Elle est devenue un pan inévitable des plans de financement des grands films hollywoodiens, jusqu’à nous faire croire qu’un célèbre espion à la dénomination chiffrée préférerait utiliser un Sony Vaio plutôt qu’un MacBook. Malin.

Vous vous souvenez de cette scène de Truman Show dans laquelle la femme de Truman lui propose un chocolat chaud en lui en en faisant l’éloge de façon parfaitement naturelle ? On en n’est pas encore là, heureusement. Mais il est curieux de constater qu’après les produits venant s’intégrer parfaitement dans nos films du dimanche soir, ce sont maintenant les personnages de fiction qui déboulent dans les espaces publicitaires pour nous vendre des gadgets.

Playtime ou le cinéma à la demande

Comment faire pour convaincre le public de revenir dans les salles de cinéma ? C’est toute la problématique du circuit actuel, distributeurs et exploitants inclus. Historiquement, la technique avait toujours été l’argument mis en avant. Par les énormes écrans, par le Technicolor, par le Dolby Surround, par l’imax ou par la 3D. Seulement, ça ne suffit plus. Le cinéma a un autre rival, un ennemi qui permet au public de voir ce qu’il veut, lorsqu’il en a envie.

Le nouveau cheval de bataille de l’industrie est donc de trouver comment contrer Internet. Après des mesures répressives en bonne partie appuyées par le lobby, le milieu cherche aujourd’hui à proposer au public ce qu’il demande : la possibilité de voir le film qu’il a envie, dans la salle qu’il souhaite. C’est ce qu’on appelle le cinéma à la demande.

Les 7 Samouraïs ou de nouvelles webséries

J’ai par le passé (il y a plus de deux ans !) dressé un constat assez désabusé de la création vidéo pour le web, notamment des webséries. J’ai depuis fait quelques découvertes, comme Le Visiteur du Futur ou En Audition avec Simon qui, si elles ne reprenaient pas mes idées au niveau de leur conception, misaient avec succès sur leur format taillé pour le web.

Depuis, il y a même eu Bref, qui prouve qu’on peut malheureusement faire un format web pour la télé. Pour se tenir à la page, j’ai décidé de faire un petit tour d’horizon des dernières choses qui ont attiré mon attention ces dernières semaines.

Funny Games ou le nouveau Vimeo

Pourquoi publier une vidéo sur Vimeo ? La question m’a récemment été posée au détour d’une conversation, et ma réponse s’est basée sur l’identité que s’est construit le site lui-même. Quand on parle de vidéo sur le web, on pense tout de suite à YouTube. Tout peut y être publié, tout y est regardé, par tout le monde. Si vous cherchez par contre une plateforme de qualité, au contenu haut de gamme et à la communauté aux goûts élaborés, Vimeo est tout désigné. Aujourd’hui, le service est sur le point de tourner une des pages de son histoire, avec un design plus minimaliste, des fonctions plus accessibles, une refonte complète de la structure de la page… Autant de changements qui vont permettre à vos vidéos de crever l’écran.

Peur sur la ville ou Liège 13/12/11

Difficile de commencer sur ce sujet sans une pensée aux familles des victimes de ce drame qui a eu lieu à Liège le 13 décembre 2011. Pour résumer les faits, du moins ce que l’on en sait à l’heure où j’écris ces lignes, Nordine Amrani était sur le chemin du Palais de Justice de Liège pour être entendu lorsqu’il a lancé plusieurs grenades Place St Lambert. Il a ensuite tiré plusieurs coups d’une arme lourde, avant de se donner la mort.

J’étais moi-même à Liège à ce moment-là, à une cinquantaine de mètres lorsque c’est arrivé. Les vigiles du magasin le plus proche (la Fnac en l’occurrence) ont immédiatement invité le plus de gens possible à s’abriter à l’intérieur, avant de fermer le magasin. Ils ont rouvert le magasin cinq minutes plus tard, ne sachant que faire, avant de le refermer sous ordre de la police. Entre temps, j’en suis sorti et j’ai continué mon chemin, pour retourner à mon bureau.

De là, j’ai pu prendre quelques images de la police évacuant les gens des rues les plus proches, ceci par précaution. Ces images, je les ai immédiatement publiées sur Youtube, et elles ont depuis été reprises par tous les médias Belges, et par d’autres Français, Anglais, Russes, Américains…

Braveheart ou créer un videosite sur VidMeUp

Dans la rubrique « J’ai testé pour vous », je me suis intéressé à un portail original nommé VidMeUp. Qu’est-ce qui se cache derrière ce nom mystérieux ? VidMeUp est un service qui se targue de vous permettre de créer votre propre site de vidéos, gratuitement. Un site de vidéos ? Plus qu’une chaîne Youtube ou Vimeo, un espace totalement personnalisable pour héberger vos pages et vos vidéos.

Avec un tel avant-propos, il est facile d’imaginer les usages possibles de ce genre de service. Vous lancez une WebTV ou une WebSérie ? Plus besoins de créer votre site Internet à partir de rien, vous pouvez partir du modèle VidMeUp et disposer rapidement d’une plateforme opérationnelle. Vous vous êtes longtemps arraché les cheveux pour trouver un thème WordPress pour votre blog traitant de vidéo ? VidMeUp allie hébergement de vidéos et construction de pages. La solution idéale ?

The Others ou les dangers de Youtube

Je conseille souvent aux personnes qui me contactent à ce propos de mettre leur contenu vidéo sur Youtube. Pas forcément tout leur contenu, mais au moins une partie, ce qui leur permettrait d’augmenter leur audience tout en ramenant ce public sur leur site web. Tout n’est pourtant pas rose dans le royaume de Google et Youtube étant une solution gratuite, certaines mésaventures peuvent arriver sans prévenir.

Tout a commencé avec ce tweet d’Andrew Warner à propos d’une lettre ouverte de Darren Rowse à Youtube. Darren Rowse est le fondateur de ProBlogger Blog Tips, un blog dispensant des conseils aux blogueurs professionnels. Ce passe-temps lui fait régulièrement poster des vidéos sur Youtube – du moins, c’est ce qu’il faisait jusqu’à présent.

Il Divo ou Streamago

Tiscali, ancien opérateur Français, d’origine Italienne, qui avait dans mes souvenirs était absorbé par le groupe Alice, fait à nouveau parler de lui ces derniers jours avec son nouveau service : Streamago. Streamago.tv est un service de diffusion de vidéo en direct. Existant depuis déjà quelques temps, il n’a de nouveau que la publicité qui est faite autour de lui pour essayer de le promouvoir en France. Comment s’effectue cette promotion ? Par des billets sponsorisés sur des blogs francophones.

Une simple recherche dans Google donne une première page remplie d’articles sponsorisés, je ne suis pas allé plus loin. Il suffit d’en lire un ou deux pour se rendre compte qu’ils contiennent les mêmes informations, que la plupart ont quand même été tester le service et qu’il y en a même qui essayent de pousser un peu plus la réflexion. L’idée ici n’est pas de critiquer le principe de billet sponsorisé mais plutôt de comprendre pourquoi ce marketing ne rime à rien.

Signes ou un nouveau projet de WebTV

Beaucoup de gens vous diront, moi y compris, que lorsqu’on développe une idée pour Internet, il ne faut pas viser le plus large public possible. La bonne tactique, quand vous n’avez pas les moyens de vos ambitions gargantuesques, c’est de vous adresser à un public précis. C’est ce qu’on appelle une niche. Alors que pour mon précédent projet de webvidéo, le public était évident et bien défini, ce à quoi je m’attèle maintenant pose de nouvelles questions. Comment proposer de la vidéo sur Internet à un public qui n’est pas connecté ?

Le Pays de Geminiacum est une ASBL qui a pour but d’améliorer l’identité culturelle, l’économie et la qualité de vie dans les communes de Pont-à-Celles et des Bons Villers. Nous sommes en Belgique, en pleine province du Hainaut et ce qu’on appelle le pays de Geminiacum est en fait une entité regroupant plusieurs villages. Le projet sur lequel je travaille vise à illustrer, en vidéo, les activités culturelles, économiques et citoyennes qui y ont lieu.

VivreAuCanada.tv ou mon expérience de la webtv

Il y a un peu plus d’un an et un mois, je créais la webtélé Vivre Au Canada.tv – une webtv pour découvrir le Canada sous tous ses aspects. J’étais alors expatrié à Montréal depuis presque six mois, et c’était au PodCamp 2009, quelques mois plus tôt, que m’était venu l’idée. Qu’est-ce qui existait comme solution pour informer ceux désireux de s’expatrier au Canada ? Pas grand-chose. Le but était donc de proposer chaque semaine une courte vidéo permettant d’en savoir plus sur la vie culturelle, sociale, pratique… au Canada. Je suis sûr le point de mettre un terme à l’expérience, c’est donc le bon moment d’en faire un bilan.

L’immigration est un des vrais moteurs de l’économie Canadienne, et il n’y a pas moins de 12 000 Français qui s’expatrient au pays de la feuille d’érable chaque année avec un visa temporaire. A ceux-ci, il faut ajouter ceux qui demandent un visa de résidence permanente, les Belges, les Suisses et les autres Européens, dont certains ne savent pas du tout à quoi s’attendre. Un public et une niche potentiellement énormes.