99 francs ou comment Netflix a tué le cinéma français

C’était au cours de la grand-messe du cinéma français. En ouverture de la 48e cérémonie des César, Jamel Debbouze se lançait dans l’habituel monologue de ce type d’événements en assénant son lot de blagues. Celle qui m’aura particulièrement marqué sera forcément cette référence à Netflix et à son offre à 9 euros qui détourne le public des salles de cinéma. Une plaisanterie qui aura fait rire jaune plus d’un dans la salle… Car si on peut tourner en dérision le géant américain, il n’en reste pas moins que le cinéma français souffre… et ça ne va pas aller en s’arrangeant.

Rear Window ou se passer de YouTube

Depuis plus d’une dizaine d’années déjà, YouTube est leader sur le marché de la vidéo en ligne. Deuxième moteur de recherche après Google, la plateforme s’est taillée une place de choix dans le quotidien de l’humain moyen. Et si ça changeait en 2021 ? J’ai entamé cette réflexion il y a deux ans de cela, quand YouTube a décidé de changer les règles de monétisation des vidéos hébergées en son sein. Je l’ai laissé de côté pendant de long mois avant que Google ne prenne de nouvelles décisions qui me poussent à nouveau à me poser la question : ferait-on mieux de se passer de YouTube ?

GoldenEye ou faire du live streaming en 2020

On me demande souvent comment capter un événement en direct et le diffuser en simultané sur Internet. Depuis 2009, année à partir de laquelle j’ai commencé à expérimenter sur le sujet, les choses ont beaucoup évoluées. A l’époque, mon matériel de prédilection était une caméra professionnelle reliée à un ordinateur portable via une prise FireWire, pour une diffusion sur Ustream. Une solution délicieusement anachronique à l’heure des smartphones, des Facebook Live et de Twitch

Les conseils que je donnais en ces temps reculés pour bien préparer un diffusion vidéo en direct sont toujours d’actualité, au point qu’on les retrouve en partie dans des articles publiés cette année. Entre temps, les ordinateurs (PC et Mac) ont perdus leurs prises FireWire pour ne plus proposer que de l’USB. Alors, certes, on trouve des prises HDMI sur beaucoup de PC portables, mais ces prises ne peuvent que sortir un signal, pas en faire entrer. Plus de prise pour brancher une caméra… un casse-tête pour tous ceux qui cherchaient à faire du live streaming ?

Small Soldiers ou les applications de montage sur Android

Quand on parle de montage vidéo sur smartphone, l’application qui arrive souvent la première sur les lèvres est LumaFusion. Puissante sur iPhone, certains n’hésitent pas à dire qu’elle vaut à elle seule l’achat d’un iPad Pro. Malheureusement, elle n’existe pas sur Android, système qui équipe quand même 80% des smartphones en France. Les professionnels qui n’utilisent pas de matériel Apple pourront toujours se rabattre sur Adobe Rush, pour peu qu’ils disposent d’un abonnement à la suite Adobe, mais pour les autres ? Ceux qui sont allergiques à cette approche par abonnement ou les amateurs éclairés sont-ils sans solution ? Penchons-nous un peu sur les applications de montage vidéo disponibles sur Android.

Le 5e Élément ou Lumen5

Et si vous pouviez déléguer la production de votre prochaine vidéo à une Intelligence Artificielle ? Nombreux sont les sites, services ou applications qui se vantent de pouvoir vous faciliter la production d’une vidéo, au point qu’il ne se passe pas un jour sans que j’en découvre un nouveau. De PlayPlay à Makidoo, en passant par le tout nouveau Vimeo Create, on vous promet la création vidéo la plus simple du monde, du drag&drop, du montage automatisé… bref, monts et merveilles. L’idée est toujours de vous permettre de créer des vidéos sans qu’il soit nécessaire de posséder la moindre connaissance en montage.

Je n’ai jamais vraiment été friand de ces sites, j’ai souvent été déçu en les essayant pour voir de quoi ils étaient capables. Je ne pensais pas être le public cible… Jusqu’à ce que j’entende parler de Lumen5.

La doublure ou la Sony RX0 Mark II

Sortie au milieu de l’année dernière, la Sony RX0 II est passée relativement inaperçue. Etait-ce à cause de son format qui l’assimile d’office à une action cam (une GoPro de plus ?), de son côté inclassable (beaucoup l’ont envisagé comme une caméra pour Youtubeurs), ou de son prix relativement élevé ? Intrigué, j’ai contacté Sony pour en obtenir un exemplaire de test afin de définir quelle place cette caméra pouvait avoir dans le workflow d’un vidéaste. Y a-t-elle seulement sa place ?

Singin’ in the rain ou le vrai cinéma

Ces dernières années, j’ai souvent été surpris des analyses fournies par le milieu du téléchargement illégal. Parmi celles-ci, on trouve bien sûr celles du site TorrentFreak, qui s’est fait une spécialité des analyses des tendances dans le monde du piratage, qu’il s’agisse des séries ou des films les plus téléchargées illégalement dans l’année écoulée ou des blocages de site par pays (comme lorsque le Danemark a décidé de bloquer l’accès au site Sci-Hub, qui permet l’accès à des articles scientifiques en contournant les paywalls).

Ce qui a attiré mon attention récemment, ce ne fut cependant pas une analyse très poussée mais un simple échange entre des utilisateurs et un administrateur d’un site proposant les derniers contenus illégaux. Les premiers s’étonnaient de ne pas voir apparaître, dans la section des films mis en avant, le dernier film de Martin Scorsese, The Irishman. Ce à quoi l’administrateur du site a répondu que seul les films sortant en salles étaient mis à l’honneur dans cette section… Wait. What?

Chérie, j’ai rétréci l’Osmo ou l’Osmo Pocket

Sortie en 2015, la DJI Osmo était une révolution. Le constructeur chinois offrait la possibilité à tout vidéaste de remplacer une lourde et imposante steadycam par un outil simple et léger, capable de filmer de manière fluide n’importe quel mouvement, ou presque. De nombreux autres fabricants ont suivi pour surfer sur la vague de ce succès ou en déclinant le même système à destination des smartphones… Quatre ans plus tard, DJI révolutionne à nouveau le marché du stabilisateur en sortant l’Osmo Pocket, qui offre les mêmes possibilités, mais avec un stabilisateur de la taille d’un smartphone.

Je me souviens de ma première prise en main de l’Osmo. Il m’a fallu une période d’apprentissage et quelques tournages pour comprendre dans quelle situation l’utiliser et comment m’en servir de manière efficace. J’ai ainsi appris à dompter son interface, passant par un smartphone, et ses différents boutons physiques, les deux venant parfaitement se compléter. Découvrir l’Osmo Pocket, c’est devoir tout recommencer depuis le début. On se retrouve avec un objet d’une douzaine de centimètres dans les mains, un poids plume, sur lequel on ne retrouve que deux boutons, dont l’un servant à lancer l’enregistrement. L’Osmo Pocket est elle prête à prendre la relève de l’Osmo ?

Un Prophète ou stocker ses vidéos sur Joomeo

Joomeo pourrait-il être une solution viable pour stocker ses vidéos en ligne ? Par le passé, je vous ai vanté les mérites du Cloud de Real Player, une solution dédiée à la sauvegarde dans le nuage de photos mais aussi et surtout de vidéos. Le compte gratuit était certes limité à 2Go, mais l’idée était louable, jusqu’à ce que Real décide que son offre n’était plus rentable et ne supprime purement et simplement les comptes gratuits. Depuis, je recommande à ceux qui veulent sauvegarder leurs vidéos dans le cloud de passer par Google Photos s’ils tiennent à le faire gratuitement (le stockage est illimité si on se contente de sauvegarder ses vidéos en full HD) ou à payer pour Microsoft OneDrive s’ils peuvent investir quelques euros (l’abonnement à l’année donne accès à un Terra de stockage, en plus d’un abonnement à la suite Office).

De nombreux autres services en ligne existent, de Mega à pCloud, au point qu’il n’est pas toujours facile de savoir lequel favoriser ou à qui accorder sa confiance. C’est par hasard que je suis tombé sur Joomeo, qui semble pourtant être sur le marché depuis plusieurs années. Joomeo se targue d’offrir un stockage en ligne illimité, gratuitement, sur des serveurs français. Une promesse ambitieuse ?

The Final Cut ou une sélection de logiciels de montage gratuits

Depuis qu’Apple a officiellement annoncé l’impossibilité pour Final Cut Pro 7 de fonctionner sous MacOS 10.13 High Sierra, je me suis activement mis à la recherche de son successeur. Mon quotidien tournant de manière importante autour du montage vidéo, ce n’était pas une décision à prendre à la légère et j’ai donc entrepris de tester les trois solutions de remplacement les plus évidentes, à savoir Adobe Premiere Pro CC, Final Cut Pro X et DaVinci Resolve.

De prime abord, on pourrait croire que la dernière version de Final Cut Pro X est l’héritier tout désigné de la version 7. Bien entendu, il n’en est rien puisqu’Apple a radicalement changé son logiciel de montage et si je ne suis pas forcément allergique au changement, il faut avouer qu’ici, on perd de fait tous ses repères. A l’origine un peu trop proche de iMovie, Final Cut Pro X s’est mis à jour continuellement depuis pour apporter des options plus professionnelles. De mon point de vue, son apport le plus intéressant reste la prise en charge du contenu VR et autres vidéos à 360°, de manière assez intuitive. C’est malheureusement la seule chose intuitive que j’ai trouvé dans le logiciel, le reste me faisant m’arracher les cheveux.