Oui, je sais, le DJI Mic 3 vient de sortir et voilà seulement que je vous parle du DJI Mic Mini, sorti l’année dernière.
Qu’est-ce qui m’a pris de soudainement m’intéresser au DJI Mic Mini ? Tout a commencé avec cette vidéo, dans laquelle Nigel explique qu’après de nombreuses années à travailler dans l’audiovisuel, il a finalement abandonné son fidèle couple de micros sans-fil Sennheiser pour passer à un DJI Mic Mini, et que ce dernier fonctionne aussi bien, sans les inconvénients de son ancienne solution. J’avoue, ça m’a intrigué.
J’utilise moi-même depuis de nombreuses années un duo de micros sans-fil Sennheiser et si j’en ai toujours été globalement satisfait, j’ai parfois rencontré quelques soucis. Micro qui frotte au moindre mouvement, piles qui tombent à plat de manière intempestive, parasites, je me suis même déjà retrouvé sur la même fréquence que des talkies-walkies. Et ça, c’est sans compter l’obsolescence du micro, dont les câbles et les antennes s’abîment en quelques années (certains diront mois), obligeant à remplacer le micro lavalier, voire l’émetteur tout entier. Ça devient vite un budget.

À côté de ça, le marché a accueilli ces dernières années une vague de micros Bluetooth, pour répondre au besoin d’utilisateurs toujours plus mobiles (et principalement d’influenceurs) de pouvoir connecter facilement un micro à un smartphone. Au départ, je n’ai accordé que peu d’intérêt à ces appareils. Les premiers micros étaient assez peu qualitatifs et le Bluetooth ne paraissait pas idéal pour garder un signal constant et sans coupure, ce qui est un peu essentiel quand on enregistre du son.
Mais les propositions sont vite devenues de plus en plus convaincantes, et l’arrivée d’un acteur comme DJI (dont les stabilisateurs et les drones sont déjà les mètres étalons dans leurs domaines respectifs) sur le marché a suffi à me faire passer de la curiosité à l’envie.
De base, j’aurais plutôt opté pour le DJI Mic 2. Une solution intéressante à plus d’un titre, si j’en crois les tests, et qui permet surtout de brancher un micro filaire pour ne pas dépendre uniquement de la capsule DJI. Notez que le DJI Mic 3 ne dispose plus de cette entrée mini-jack, sans doute parce que le public premier (= les influenceurs) ne l’utilisait que rarement. Sorti entre les deux, le DJI Mic Mini se veut une solution plus abordable, minimaliste, mais avec quelques atouts.
Plus petit, plus léger, plus autonome… On perd en praticité (il faut passer par l’app DJI Mimo pour faire des réglages), fini la mémoire interne, etc. Mais pour un usage basique, c’est déjà pas mal ! Surtout quand on peut facilement l’acquérir pour cinquante euros. À côté, mon duo Sennheiser vaut plus de 300 euros… le même prix que le DJI Mic 3.
Sur le terrain
Mon premier test sur le terrain avec le DJI Mic Mini m’a beaucoup déçu. Dès le branchement, j’avais un bourdonnement très présent au casque, qui s’atténuait cependant dès que je tenais le récepteur en main dans une certaine position. J’ai tout de suite suspecté le câble reliant le récepteur à mon appareil. Bingo ! Comme on l’entend dans cette vidéo, le bourdonnement disparaît totalement une fois qu’on branche un autre câble que celui fourni par DJI. Une honte ? Oui, complètement.
J’ai demandé un remplacement à DJI, qui s’est exécuté sans faire d’histoire (et sans frais, évidemment). Pas de chance, le nouveau câble qui m’a été envoyé a exactement le même problème. Si vous achetez le DJI Mic Mini pour l’utiliser branché, prévoyez donc de racheter un autre câble mini-jack. Le micro peut aussi être branché via un adaptateur USB-C sur un smartphone, ou directement en bluetooth. Ce n’est pas mon usage, je n’ai donc testé le micro que branché en mini-jack.
Une fois ces petits problèmes résolus, j’avoue que j’ai été assez satisfait de mes enregistrements. Le son est bon, suffisamment clair, peut-être pas idéal dans les environnements très bruyants, mais ça n’a rien d’une surprise. La bonnette s’est révélée très efficace par temps venteux. Au final, le point le plus négatif pour moi n’est pas la qualité sonore, mais bien le branding DJI très présent sur le micro. Si j’avais opté pour le DJI Mic original (ou la 2e version), j’aurais pu y brancher un micro lavalier et rendre la marque invisible. Si ça vous dérange, c’est peut-être une piste à considérer.
Comparé à la qualité de mon ancien Sennheiser, le DJI Mic Mini fait un peu grise mine, mais pas autant qu’on aurait pu le croire. Dans bien des cas, le DJI Mic Mini donne un résultat satisfaisant, suffisamment pour ne pas me donner envie de le ranger dans un tiroir pour retourner à mon Sennheiser.
Ci-dessus, le premier reportage que j’ai réalisé entièrement en utilisant le DJI Mic Mini. Depuis, j’ai réalisé une douzaine d’interviews avec, sans avoir encore eu besoin de recharger la batterie. Niveau autonomie, je suis donc ravi. Ce qui étonne bien souvent les différents intervenants que je rencontre, ce sont la taille du micro et la facilité avec laquelle on peut l’accrocher (grâce à sa pince ou son aimant).
Tout dépendra de l’usage, mais comme l’annonçait Nigel, on peut donc tout à fait remplacer un bon vieux Sennheiser par un DJI Mic Mini. C’est d’ailleurs ce que je compte faire et continuer de l’utiliser sur mes tournages dans les prochains mois. Je ne pense pas être le seul dans ce cas… Notez que Sennheiser doit être conscient du problème, puisqu’ils ont leur propre concurrent du DJI Mic, le Sennheiser Profile Wireless. Son prix ? 300 euros, environ. Oui, le même prix que le DJI Mic 3 ou que mon ancien Sennheiser. Le DJI Mic Mini a donc de beaux jours devant lui.


