Beaucoup de gens vous diront, moi y compris, que lorsqu’on développe une idée pour Internet, il ne faut pas viser le plus large public possible. La bonne tactique, quand vous n’avez pas les moyens de vos ambitions gargantuesques, c’est de vous adresser à un public précis. C’est ce qu’on appelle une niche. Alors que pour mon précédent projet de webvidéo, le public était évident et bien défini, ce à quoi je m’attèle maintenant pose de nouvelles questions. Comment proposer de la vidéo sur Internet à un public qui n’est pas connecté ?
Le Pays de Geminiacum est une ASBL qui a pour but d’améliorer l’identité culturelle, l’économie et la qualité de vie dans les communes de Pont-à-Celles et des Bons Villers. Nous sommes en Belgique, en pleine province du Hainaut et ce qu’on appelle le pays de Geminiacum est en fait une entité regroupant plusieurs villages. Le projet sur lequel je travaille vise à illustrer, en vidéo, les activités culturelles, économiques et citoyennes qui y ont lieu.
De la présentation d’un événement au portrait d’un artiste du coin, en passant par le micro-trottoir, le type de vidéo proposé devrait rapidement varier, pour être ensuite proposé en diffusion sur le site de l’ASBL, façon WebTV. Mais pour quel public ?
Le site Internet du Pays de Geminiacum ne reçoit pas un grand nombre de visiteurs et l’ASBL n’est présente sur les réseaux sociaux que de façon timide (sur Facebook, un profil conventionnel plutôt qu’une fanpage). J’ai de mon côté créé un compte Twitter avec pour but d’informer autant sur les activités en région que sur la publication de mes vidéos. Mais encore une fois, pour quel public ?
La population de ces communes ne m’apparaît pas comme particulièrement active sur le web : la grande majorité se contente des médias traditionnels comme vecteur d’information. Il y a bien une infime partie demandeuse d’une existence virtuelle, mais qui trouve sa contrepartie dans un nombre équivalent de personne qui n’est absolument pas connectée.
Il y a bien sûr le public direct des événements, et les organisateurs, sponsors et subventionneurs, qui eux peuvent être intéressé. Une vidéo revenait sur le PaCRocK Festival, le premier à annoncer la saison des festivals d’été, et elle sera très prochainement présentée sur le site officiel du PaCRocK comme un outil de promotion.
Enfin, il y a aussi les personnes qui ne sont pas forcément de la région mais qui cherchent des activités à faire, et qui peuvent ainsi prendre conscience des initiatives qui prennent vie dans ces communes. Touriste, futur résident… Un public restreint mais qui existe.
Le gros défi de ce projet, dénommé en interne GeminiacumTV, sera donc de trouver son public. C’est un projet qui va m’occuper durant six mois, à côté de mes autres activités professionnelles. Ce n’est donc qu’au mois d’octobre / novembre que je serais en mesure de dire si le projet a été un succès, s’il a trouvé son public.
Bonus, la deuxième vidéo produite à date :