Tomorrowland ou mes prédictions vidéo pour 2017

2016 aura pour moi été le retour à un de mes premiers amours, la diffusion en direct sur Internet. Alors qu’il y a tout juste sept ans, je faisais mes premières armes sur Ustream avec l’IdentityCamp, j’ai eu à plusieurs reprises cette année à produire de la vidéo sans filet, live. Toujours sur Ustream ? Bien sûr que non. Les années ont passé et alors que Ustream n’a jamais vraiment décollé auprès du grand public, se réduisant à une offre plus corporate, la vidéo live a resurgi là où on l’attendait, sur YouTube, et là où on l’attendait moins, sur Facebook.

Le réseau social en a d’ailleurs fait l’un de ses principaux cheval de bataille. La vidéo live remonte en tête des flux d’actualité, une mise en avant désormais rare dans les fameux algorithmes de Facebook. Du coup, tout le monde s’y est mis. Je l’ai dit il y a bien longtemps, tout ne doit pas être diffusé live et on a atteint un niveau de malaise assez incroyable. Va-t-on continuer sur la même lancée en 2017 ?

Pour ma part, j’ai testé Facebook Live pour la première fois en avril, à l’occasion de ma participation au voyage des porteurs du projet OUFTI-1 à Kourou. OUFTI-1, premier nano-satellite belge a été conçu comme un projet pédagogique au sein de l’Université de Liège, par et pour des étudiants. En rejoignant le programme Fly Your Sattelite! de l’ESA, OUFTI-1 a gagné par la même occasion sa place au sein du lancement VS14, à bord d’une fusée Soyouz, pour être libéré dans l’espace. Ma mission ? Accompagner l’équipe et rendre compte de leur expérience sur place.

En pratique, outre des échanges Skype, des posts Instagram, Twitter ou Snapchat, je me suis bien amusé avec Vine (sans doute pour la dernière fois) et j’ai surtout mis à profit Facebook Live pour régulièrement interviewer les différents intervenants et alimenter la page dédiée au projet. Pour ce faire, mon matériel se résumait à un iPad, un adaptateur pour trépied, un trépied léger et un micro-cravate filaire. Si on m’avait dit en 2009 que je filmerai un jour avec un iPad, j’aurais sans doute bien ri, mais il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis.

C’est pourtant un fait, la trousse à outils du vidéaste évolue et il est aujourd’hui impossible de faire sans un smartphone ou une tablette, sa connexion 4G et ses applications, même si je suis pour ma part encore loin d’être prêt à totalement remplacer ma caméra par un appareil mobile. Si vous souhaitez en savoir plus sur le projet OUFTI-1, je vous renvoie au site dédié.

Un petit What’s in my bag avant le départ pour Kourou. De quoi suivre le lancement d’OUFTI. #Oufti1Go #ULg

Une photo publiée par Remy Hespel (@remyhespel) le

Et pour 2017 ?

Si la vidéo en direct en général et en particulier sur Facebook va certainement rester une tendance forte de 2017, on ne peut pas vraiment classer ça au rang des prédictions. Ce qui s’en vient par contre, ce sont la réalité augmentée, la réalité virtuelle, la vidéo à 360°… la vidéo dans toutes ses formes, voire sans forme du tout.

Je passe sur la réalité augmentée et la réalité virtuelle, qui avant de se retrouver dans des appareils dédiés, des casques hors de prix ou des sacs à dos futuristes, vont surtout essayer de s’imposer sur nos smartphones, et pour y parvenir, risque d’être au centre de beaucoup de discussions et d’innovations.

La vidéo à 360°, elle, était déjà là en 2016 mais risque de se démocratiser en 2017. Des modèles abordables sont déjà sur le marché, que ce soit la Ricoh Theta, la LG360 ou la Samsung Gear 360. Je commence tout juste à utiliser une Nikon Keymission 360 et le champ des possibles est gigantesque, même si les outils sont encore imparfaits. Les créations produites par ces caméras peuvent déjà se retrouver sur YouTube, Facebook, Twitter ou Instagram, toutes ces plateformes supportant aussi la diffusion live en 360°. Le bon côté de cette technologie ? L’utilisateur est placé au centre du dispositif et maîtrise ce qu’il voit. Le mauvais côté ? Pour bénéficier d’une lecture fluide en 360° en ultra haute définition (autrement dit, en 4K), il faut avoir l’ordinateur qui suit… ce n’est pas le cas de tout le monde.

Ce qui est certain, c’est que l’espace web sans vidéo risque de se réduire de plus en plus. Elle s’introduit partout, sur nos téléphones surtout, tant et si bien qu’elle a même changé de forme pour mieux s’adapter aux modes de consommation, au mépris de tout bon sens. 2017, l’année de la vidéo verticale ? C’est déjà le cas avec Snapchat, ça commence aussi du côté de Facebook, même si là, les producteurs de contenu se veulent moins radicaux en optant plutôt pour un format carré qui s’adapte aussi bien au visionnage sur ordinateur que sur mobile. Si l’Apple Watch était ronde, aurait-on eu droit à un format rond de vidéo ? Ce qui est sûr, c’est que le 16/9 n’est désormais plus la norme.

MISE A JOUR : je découvre que les Snapchat Spectacles, les lunettes caméras conçues par Snapchat, produisent des vidéos rondes ! Comme quoi, ma dernière question n’était sans doute pas si ironique !

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Disney Project T (2015) on IMDb

Réalisateur et consultant en production vidéo depuis 2007.
2 comments
  1. et bien plus léger comme matériel!!

    1. A terme, peut-être. Pour l’instant, si on transporte une caméra, une tablette ou un smartphone, une autre caméra 360° voire un drone, c’est un peu plus chargé…

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