Marathon Man ou faire un film en 48h

Une fois n’est pas coutume, parlons de court-métrage sur ce blog. La semaine passée, j’ai enfin eu la possibilité de participer à un Kino Kabaret et de relever le défi de réaliser un film en 48 heures. Mais d’abord, quelques explications. Kino, comme nous l’apprend wikipédia, est un mouvement qui vient de Montréal et qui a pour devise « Faire bien avec rien, faire mieux avec peu, mais le faire maintenant. »

Répandue en cellules dispersées partout à travers le monde, l’expérience Kino se cristallise dans les Kabarets, des périodes de un à trois jours durant lesquelles les participants doivent réaliser des courts-métrages. Ouverts à tous, ces Kabarets n’ont le plus souvent pas de critères qualitatifs ou de genre imposé, tout au plus parfois une limite de temps.

Playtime ou le cinéma à la demande

Comment faire pour convaincre le public de revenir dans les salles de cinéma ? C’est toute la problématique du circuit actuel, distributeurs et exploitants inclus. Historiquement, la technique avait toujours été l’argument mis en avant. Par les énormes écrans, par le Technicolor, par le Dolby Surround, par l’imax ou par la 3D. Seulement, ça ne suffit plus. Le cinéma a un autre rival, un ennemi qui permet au public de voir ce qu’il veut, lorsqu’il en a envie.

Le nouveau cheval de bataille de l’industrie est donc de trouver comment contrer Internet. Après des mesures répressives en bonne partie appuyées par le lobby, le milieu cherche aujourd’hui à proposer au public ce qu’il demande : la possibilité de voir le film qu’il a envie, dans la salle qu’il souhaite. C’est ce qu’on appelle le cinéma à la demande.

The A-Team ou un teasing sans accroc

Le cinéma hollywoodien étant ce qu’il est, il était certain de voir débarquer tôt ou tard un remake de la série des années 80 The A-Team (ou l’Agence Tous Risques pour les francophones). A ce titre, je me demande combien de temps les Majors vont chercher le réalisateur et l’acteur principal pour le remake de Magnum, mais c’est uniquement de la curiosité mal placée. En ce qui concerne The A-Team, le film sort durant ce mois de juin et il m’est donc impossible d’en juger la qualité intrasèque. Ce n’est de toute façon pas le sujet de ce billet. J’ai par contre était accroché par la communication faite avant la sortie, une publicité originale utilisant la vidéo web.

Lorsqu’on ressort un mythe tel que celui de the A-Team, il faut être très prudent. Non à cause de l’attente des fans, plutôt mince au départ, mais plutôt parce que ressortir une série télévisée des années 80 sur nos écrans n’est pas forcément un concept gagnant. Il faut créer une attente, faire naïtre l’espoir (que le film sera bon) et rejoindre la nouvelle génération qui ne connait même pas le matériel original. Pour ce faire, et c’est de toute façon ce qui est fait avec plus ou moins d’intensité pour tous les films qui sont produits de nos jours, il faut passer par Internet. Si j’avais à nouveau à faire un billet sur comment vendre un film en passant par les réseaux sociaux, je ne prendrait pas forcément the A-Team en exemple. Au contraire, son utilisation de Facebook ou de Twitter est dans la moyenne : un compte Twitter qui ne compte que 13 following, ce n’est pas vraiment faire usage de la force de ce média.

La Firme ou TV5MONDE + Cinéma

C’est à l’occasion du Festival de Cannes 2010 qu’est née la 1ère offre internationale des cinémas francophones à la demande : TV5 lance TV5 MONDE + Cinéma, qui propose de louer ou d’acheter des films francophones (donc de France, de Belgique, du Québec, …).

L’initiative est intéressante, puisqu’il est vrai que les autres offres, dont iTunes, ne couvrent pas avec efficacité l’ensemble du cinéma francophone, notamment lorsqu’il est question de cinéma d’auteur. C’est à ça, entre autres choses, que TV5 souhaite remédier. En plus de films listés par exemple par Univers Ciné, ce sont des documents d’archives en provenance directe du Centre National de la Cinématographie (CNC) qui seront proposés aux internautes.

En outre, la plateforme ne vise pas seulement les francophones en recherche de cinéma dans leur langue, mais aussi le marché international. Le but, à terme, est de proposer un sous-titrage dans un maximum de langues pour initier le public étranger aux joies du cinéma francophone.

The Social Network ou vendre un film via les réseaux sociaux

Il y a des films qui n’ont pas besoin de publicité. Mais sincèrement, ils sont très rares, et je n’ai pas envie de parler de ceux-là. La majorité des productions audiovisuelles a besoin d’une bonne campagne marketing pour se faire connaître auprès du public. Il est loin le temps où une bande-annonce bien ficelée suffisait. Aujourd’hui, il faut créer le buzz. Alors les budgets publicité s’envolent jusqu’à parfois faire jeu égal avec le budget du film lui-même !

Encarts publicitaires, affiches, sites Internet… Les moyens sont nombreux et suivent les tendances. Or, aujourd’hui, la tendance, ce sont les réseaux sociaux. Twitter, Facebook… Peut-on vendre un film en passant par eux ? Ce serait une aubaine : un moyen facile de rejoindre une grande partie de la population pour un coût dérisoire en comparaison de ce qui se fait  à l’heure actuelle. Je ne suis pas le premier à y avoir pensé et des essais ont déjà eu lieu. Une réussite ?

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Avatar ou dire NON à la 3D

James Cameron is still the king of the world… Avatar, son dernier film, s’il n’atteint pas encore les scores de Titanic, reste un succès mondial. Alors que de nombreux films sont déjà sortis en 3D, avec toujours des commentaires mitigés, c’est le sien qui a mis tout le monde d’accord. Le cinéma des prochaines années sera en 3D ou ne sera pas. Pour le meilleur et pour le pire ?

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : je ne crois pas au cinéma en 3D. En tout cas, pas avec la technologie actuelle. Je rejoins certes la majorité en disant qu’il vaut mieux voir Avatar dans les meilleurs conditions (dans une salle IMAX, en 3D) plutôt que dans un cinéma aux écrans 2D standards. Ce qui est valable pour un film est-il valable pour toute l’industrie ? Je ne le crois pas. On ne changera pas une décennie de films 3D aux effets artificiels par la réussite d’un seul réalisateur.