Pulp Fiction ou le cinéma porno

Le cinéma est-il destiné au même avenir que le porno ? C’est peut-être la question que tout le monde se pose sans oser la prononcer à haute voix. Pour prouver l’incessante tourmente de l’industrie cinématographique, il n’est pas rare qu’on nous ressorte les chiffres des entrées en salle, bien en dessous de ce qui était espéré. Il s’agit là pourtant d’une évolution naturelle, en lien avec celles que vit notre société. Certains accuseront le piratage. Un coupable un peu réducteur. Le questionnement devrait être bien plus large, et s’inspirer de ce qu’a vécu ou vit encore l’industrie du porno.

Playtime ou le cinéma à la demande

Comment faire pour convaincre le public de revenir dans les salles de cinéma ? C’est toute la problématique du circuit actuel, distributeurs et exploitants inclus. Historiquement, la technique avait toujours été l’argument mis en avant. Par les énormes écrans, par le Technicolor, par le Dolby Surround, par l’imax ou par la 3D. Seulement, ça ne suffit plus. Le cinéma a un autre rival, un ennemi qui permet au public de voir ce qu’il veut, lorsqu’il en a envie.

Le nouveau cheval de bataille de l’industrie est donc de trouver comment contrer Internet. Après des mesures répressives en bonne partie appuyées par le lobby, le milieu cherche aujourd’hui à proposer au public ce qu’il demande : la possibilité de voir le film qu’il a envie, dans la salle qu’il souhaite. C’est ce qu’on appelle le cinéma à la demande.