Vivre Vancouver – 2e partie

Vancouver est la troisième plus grande agglomération du Canada, après Toronto et Montréal. Pourtant, la capitale de la Colombie Britannique n’impressionne pas par sa taille et ne ressemble en rien à ses cousines. Est-ce parce qu’entre montagnes et forêts, elle semble perdue au milieu de la nature ? Ou parce que ses habitants donnent l’impression de vivre à leur propre rythme ? Essayons de le découvrir en vivant, le temps de quelques mots, à Vancouver.

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Vancouver est d’abord une ville aux multiples visages – au propre comme au figuré. D’une part, la ville possède plusieurs quartiers qui ont chacun leur identité forte et qui les distingue facilement. D’autre part, et c’est une chose qui étonne quand on regarde autour de soi, nombreux sont les habitants qui ont des traits asiatiques. C’est en fait révélateur de la source principale d’immigration, Vancouver étant placée face à l’océan Pacifique, face à l’Asie.

Le plus grand quartier chinois du Canada

Depuis ces grandes vagues d’immigration de fin du 19e, début du 20e siècle, la géographie de Vancouver a un peu changé. Les descendants des immigrés ont quitté l’enclave que constituait le quartier chinois pour s’intégrer dans le reste du paysage vancouverois. Le chinatown de Vancouver n’en reste pas moins le plus grand quartier chinois du Canada et le troisième d’Amérique du Nord.

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L’entrée dans le quartier se fait par une de ces grandes arches et l’architecture est immédiatement remarquable. Si le quartier n’a pas été construit par les ouvriers chinois de l’époque (une loi leur interdisait), l’ambiance est bien reconnaissable.

En parlant d’ambiance, petite anecdote : Barry, mon compagnon de voyage favori, avait fortement apprécié les petites boutiques de pâtisseries chinoises du quartier chinois de Montréal. Il s’était donc mis en tête de trouver leurs équivalents à Vancouver. Si la tâche s’est en fait révélée assez facile, nous n’étions finalement pas aussi à l’aise à Vancouver. Barry et moi étions les seuls non-asiatiques dans la pâtisserie. Vous la voyez cette scène où nous entrons dans la boutique et où tout le monde se tait soudainement en nous dévisageant ? C’était presque ça (note au voyageur : toujours agir naturellement).

Côté visite, vos pas devraient vous mener au Jardin du Dr. Sun Yat-Sen, premier jardin authentique construit hors de Chine. Plus anecdotique, il y a aussi le Building Sam Kee, l’immeuble commercial le plus étroit du monde, datant de 1913.

Mais le quartier chinois n’est pas qu’un oasis touristique et la réalité vient parfois se rappeler durement à vous. Quand, de loin, nous avons remarqué un groupe d’individus à l’allure négligée, voire carrément louche, nous avons hésité à changer de trottoir. Ces gars-là avaient vraiment l’air en manque. Plus tard, un peu de recherche nous l’a confirmé : il y a dans ce quartier chinois un centre de délivrance contrôlé d’héroïne. Un peu perturbant.

En été, un marché nocturne se tient aussi dans une des rues principales, réunissant des étales aux contenus très divers. Vous pouvez vous y promener sans crainte (je dis ça par rapport au paragraphe ci-dessus) et le dépaysement est garanti.

Gastown : le quartier touristique

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A quelques pas des hauts buildings du centre-ville et de ses grands boulevards, on trouve des quartiers plus petits, où il fait aussi bon se promener en journée ou en soirée. C’est le cas de Gastown, quartier historique par excellence de Vancouver puisqu’il s’agit du tout premier à avoir été fondé !

vancouver14Quand on y déambule aujourd’hui, force est de constater que l’architecture ancienne côtoie à présent des buildings plus modernes. De nombreux appartements ont été construits et le quartier doit faire face à cette restructuration. Il garde néanmoins sont identité avec ses rues pavées et ses bâtiments de briques.

C’est notamment à Gastown que l’on trouve la célèbre « Steam clock ». Cette horloge à vapeur, érigée en 1977 (pas si vieille que ça !) est la source de bien des attroupements. Comme le fameux taureau de Wall Street, difficile de la prendre en photo sans aucun touriste à ses côtés. Véritable symbole de la ville, on la retrouve sur quasiment toutes les cartes postales. Restez au moins un quart d’heure à proximité pour l’entendre sonner !

Respirer au parc Stanley

Comme le Mont Royal à Montréal et Central Park à New York, Vancouver possède elle aussi son espace vert de plusieurs hectares, le Stanley Park. Tout aussi magnifique que ses homologues nord américains, une visite dans ce parc est un passage obligé.

A un peu plus d’une demi-heure du centre-ville, le parc Stanley héberge notamment l’Aquarium de la ville, un parcours de golf, des jeux aquatiques pour les enfants et quelques totems, véritables pièces de musées issus de l’héritage des premières nations. Mais c’est aussi et surtout une étendue de nature phénoménale, entre plaine, plage et forêt.

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Le parc est suffisamment grand pour s’y perdre le temps d’une demi-journée, voire davantage, selon le moyen de transport pour lequel vous opterez. Barry et moi l’avons en effet parcouru à pied de long en large, croisant un tournoi de cricket, beaucoup de touristes, mais aussi et simplement des habitants de Vancouver venus se détendre en famille, le long du Seawall.

Cette longue promenade bétonnée permet de faire le tour du parc en ayant une vue imprenable sur Vancouver et le paysage environnant, avec toujours l’océan Pacifique devant soi. Mais ce Seawall est aussi praticable à vélo, en skate ou avec des rollers !

Vancouver compte encore bien d’autres facettes mais c’est tout ce que nous avons pu voir, Barry et moi, après avoir été à Granville Island et avant de marcher jusqu’à la gare centrale afin d’y acheter notre laisser-passer pour la suite de notre aventure à travers les îles de Vancouver. Mais ça, c’est une autre histoire et je vous la conterai une prochaine fois…

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